L’amour du pays

Je suis une fervente et fidèle abonnée du Magazine Gaspésie depuis son tout premier numéro en 1963. Son arrivée dans ma boîte aux lettres est chaque fois reçue avec émotion, comme une vieille amie qui vient raviver et enrichir mes souvenirs de Gaspésienne.

Depuis 60 ans, le Magazine Gaspésie, sous ses différentes formes, a su me démontrer la richesse de mes racines. Il a nourri ces dernières, alimentant ainsi mon indéfectible amour pour le pays de mes origines, pays qui est pour moi à la fois père et mer.

Merci aux bâtisseuses et bâtisseurs de la première heure, maintenant disparus, et à celles et ceux qui ont si vaillamment su reprendre la barre sous tous les vents.

Charlotte Leclerc
Originaire de Carleton-sur-Mer

De l’oral à l’écrit

D’où vient mon intérêt pour l’histoire? De descendance acadienne, ma mère Marguerite Leblanc avait une mémoire fabuleuse. Elle avait une facilité à défricher la parenté et à raconter des histoires. Avec seulement une 3e année, elle écrivait presque sans fautes et, pendant qu’elle surveillait sa fournée de pain, elle lisait assidûment la Revue d’histoire de la Gaspésie.

Ensuite, elle prenait plaisir à relater de façon imagée ce qu’elle venait d’y lire et terminait son récit en puisant dans son bagage reçu par transmission orale. Fasciné par la passion de cette mère pour le passé, j’eus dès mon adolescence (années 1960) la piqûre de l’histoire. Ceci dicta l’orientation de ma carrière d’historien, et est un beau clin d’œil au poste de rédacteur en chef du Magazine que j’occuperai plus tard, de 2004 à 2018.

Jean-Marie Fallu
Originaire de Carleton-sur-Mer et résident de Douglastown

Souvenirs d’un séminariste

1963. J’ai 13 ans et j’étudie au Séminaire de Gaspé. Un jour, mon prof d’histoire, l’abbé Michel LeMoignan, demande aux élèves demeurant à Gaspé de rester après la classe. Et là survient la grande demande : vendre des abonnements à une revue d’histoire qui est en train de naître en Gaspésie. Mon secteur, la côte du San, où je cognerai aux portes avec mon discours de vente malhabile. Sans trop de succès d’ailleurs, si je me souviens bien.

Soixante ans plus tard, le Magazine Gaspésie fait toujours partie de ma vie. J’en possède une collection complète (enfin presque…), ai signé une bonne quinzaine de textes dans ses pages et siège au comité de rédaction en tant qu’historien. Bon 60e au Magazine!

Paul Lemieux
Originaire de Gaspé et résident de Carleton-sur-Mer

Quand un projet stimule une école

Au début de l’année scolaire 2018-2019, le Magazine Gaspésie a contacté l’école Antoine-Roy à Rivière-au-Renard afin de solliciter la participation des élèves pour son numéro Fabuleuses légendes. Ils sont alors à la recherche d’illustrations pour accompagner les textes. Ironiquement, nous n’offrions pas de cours d’arts plastiques, mais nous trouvions l’occasion trop belle pour la laisser passer. Au fil des discussions, une simple demande d’illustrations est transformée en un projet d’envergure touchant tous les élèves du 2e cycle.

Ainsi est né, dans notre école, le projet Fabuleuses légendes : La légende (inconnue) du cap Bon-Ami. En collaboration avec le Magazine, Annick Paradis et moi organisons un concours d’écriture parmi les élèves du cours de français de secondaire 3 où les légendes sont étudiées. Le texte gagnant est ensuite publié dans le numéro 194, puis adapté en chanson par Mathieu Joncas et les élèves de secondaire 4. Celle-ci est enregistrée au studio de la Vieille Usine de L’Anse-à-Beaufils et les élèves de secondaire 5 prennent en charge le tournage du vidéoclip avec l’aide de Nathalie Daraîche. Finalement, les élèves du cours de communication en secondaire 5 organisent le lancement du numéro du Magazine à l’école Antoine-Roy. Pour cette soirée, plusieurs membres de la communauté sont présents et nous avons l’honneur de nous faire raconter la légende par Jean-Raymond Châles.

Pour couronner le tout, ce projet a remporté un prix reconnaissance Essor dans la catégorie Passeur culturel, remis par le ministère de l’Éducation et celui de la Culture et des Communications.

Philippe Meunier
Résident de Gaspé, et enseignant de français à l’école C.-E.-Pouliot

Les pages de mon histoire

Je suis née en 1923 à Carleton-sur-Mer. Le Magazine m’a plu dès le début parce que j’aime l’histoire passée, présente et à venir. Les découvertes très bien documentées sur les premières Gaspésiennes et les premiers Gaspésiens, leur vie pénible, leur environnement en sol nouveau, etc. J’étais et je suis fascinée par ces pages de « mon histoire ». Tous les sujets sont traités avec intelligence et profondeur. Merci! C’est par la revue que j’ai connu la Gaspésie au complet, toujours de belles découvertes pour étoffer les thèmes variés, bien situés dans l’espace et le temps.

J’ai eu le privilège de passer trois ans à l’École normale des Ursulines à Gaspé. Avec ses chroniques, le Magazine Gaspésie nous a situées dans l’histoire.

Dans les années 1960, mon mari, moi et nos deux garçons avons fait le tour de la Gaspésie en camping, assistés de références judicieuses du Magazine à partir duquel un itinéraire intéressant pour la famille s’est organisé. Le Magazine Gaspésie a étoffé nos vacances, merci!

Philomène Allard
Originaire de Carleton-sur-Mer

Une ancienne lettre retrouvée

Un jour, je passe à la boutique du Musée de la Gaspésie, car je souhaite offrir un abonnement-cadeau pour Noël. J’en profite pour chercher parmi les anciens numéros afin de trouver ceux qui manquent à ma collection.

Alors que je feuillette un vieux numéro, je trouve une enveloppe… adressée à ma grand-mère! Je l’ouvre et y trouve une lettre que ma tante a écrite à sa mère. Imaginez la chance infime que la lettre se retrouve entre mes mains!

Quoiqu’invraisemblable, cette histoire est bien vraie!

Raconter son histoire

Nous sommes fiers d’avoir participé au numéro Toucher du bois. « Omer Poirier : une décennie à bûcher et draver du bois. » retrace une étape importante de sa vie passée en forêt. Un bel hommage et surtout un héritage pour la famille! Omer, avec son talent de conteur, son humour et sa grande mémoire ont fait de cette expérience un moment d’échanges très agréable et mémorable. Il est fier d’avoir partagé son vécu. Il s’est remémoré des instants qu’il qualifie d’incroyables, mais de vrais! Et en toute modestie, il ajoute que malheureusement beaucoup de ses collègues ne sont plus là pour valider et bonifier ses propos.

Omer, Suzette et Yves Poirier
Résidents de Saint-Siméon

Une série de hasards

Par un matin d’été 1971, alors que je suis en visite à Grande-Rivière chez mes grands-parents maternels, bien assis dans la vieille berceuse, mon regard est attiré par une revue que je décide de feuilleter. J’ai souvenance que mon grand-père m’a dit : « Cette revue, c’est un petit cadeau que Michel [LeMoignan, un ami de la famille] nous a offert il y a quelques années. ». Il s’agissait d’un exemplaire du tout premier numéro de la Revue d’histoire de la Gaspésie.

Une quinzaine d’années plus tard, alors en visite chez une cousine à Percé, confortablement assis dans un fauteuil, ma main droite fouille dans son porte-journaux et sort quatre numéros du Magazine que je lui emprunte. Puis, au début des années 2000, au Musée de la Gaspésie, j’achète plusieurs numéros et je m’abonne au Magazine Gaspésie! Dans les jours qui suivent, le hasard fait si bien les choses, je rencontre Jeannine LeMoignan, la sœur de Michel, qui accepte de me donner une trentaine des premiers numéros de la revue, du butin rare… Puis récemment, une de mes institutrices d’enfance que je visite toujours me remet plusieurs numéros pour enrichir ma collection.

Enfin, au fil des évènements, j’ose écrire quelques historiettes qui y seront publiées et à l’occasion, je me paie le plaisir d’offrir des abonnements en cadeau à des proches!

Jacques Desbois
Résident de Cap-Chat

Un outil de référence

Bon anniversaire, Magazine Gaspésie! Cette publication est pour moi un outil de référence fort utile qui me permet d’approfondir certains sujets, d’en apprendre plus sur plusieurs artistes de la région (par exemple) et de découvrir avec beaucoup d’intérêt ces femmes et ces hommes qui ont contribué à façonner la Gaspésie, celle d’hier et celle d’aujourd’hui.

À travers les nombreux numéros du périodique et grâce à la qualité des textes de ses contributrices et contributeurs, je suis sans cesse étonnée par la richesse de la petite et de la grande histoire de la Gaspésie. Longue vie au Magazine Gaspésie!

Marie-Claude Tremblay
Chroniqueuse culturelle, Radio-Canada Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

L’esprit de camaraderie

Depuis la création du Magazine, des copies se sont accumulées d’année en année. Un constat devient évident, un mécanisme doit se mettre en place pour distribuer ces trésors. Le Musée de la Gaspésie décide alors de mettre sur pied un comité de relance. La première réunion a lieu en 2006, nous sommes cinq membres au démarrage et le Magazine compte 300 abonnements. Nous nous fixons un audacieux objectif d’aller chercher 2 000 abonnements!

Notre stratégie se précise : impliquer des collaboratrices et collaborateurs partout en Gaspésie et même au Québec. Les contacts se multiplient, les appels se font, des lancements personnalisés se créent sur le territoire… L’esprit de camaraderie est vraiment présent, beaucoup de plaisir et de rires dans ce groupe, on se lance même des défis, qui vendra le plus de magazines? En 2011, c’est avec beaucoup d’émotions que le comité dévoile le chiffre symbolique de 2 000 abonnements atteints.

Avec le recul, je constate l’importance du travail bénévole dans une communauté et l’impact significatif qu’il a eu pour l’essor de la revue. Encore en 2023, plusieurs bénévoles sont présents pour veiller au maintien du Magazine. Je suis fière d’y avoir consacré plusieurs années avec mes collègues. Bon 60e! Longue vie au Magazine!

Eileen Adams
Résidente de Gaspé